SÉJOURS

IDÉE LECTURE

Mariazinha leva les yeux. L’amandier était bien là – le tronc noir, fin, vigoureux, le long duquel l’ombre s’écoulait, couvrait de ses branches tendues une nouvelle scène d’émotion : le groupe des filles frémissant au passage d’une vague de mystère. À travers les déchirures du feuillage, on apercevait des pans de ciel, le bleu dentelé par le blanc des nuages comme la mer l’est par l’écume. Ce ciel radieux, sensuel, triomphant, fit peur à Mariazinha.
Antonio Aurélio Gonçalves
Noite de Vento